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Le lapin est souvent décrit comme un petit animal domestique parfait pour les enfants et peu onéreux mais il faut se rendre compte que s’occuper d’un être vivant, si petit soit-il, demande du temps et un budget assez important : un couple de lapins coûte près d’un millier de franc par année ! Il faut donc que toute la famille veuille accueillir des lapins et pas seulement les enfants. Les parents doivent être conscient de cet investissement. Un lapin peut vivre 10 ans, presque autant qu’un chien. Pendant toutes ces années, il faudra en être responsable et assumer les bons comme les mauvais côtés. Ce n’est donc pas une décision à prendre à la légère.

Renseignez-vous !

Les quelques lignes ci-dessous expliquent les bases de la détention du lapin. Les responsables des refuges sont également à disposition pour vous informer par e-mail, par téléphone ou lors d’une visite personnalisée aux refuges.

 

L’habitat

Le lapin est un animal de proie habitué à la fuite et qui se déplace beaucoup dans la journée, principalement pour chercher sa nourriture. En tenant compte de ces aspects, il faut adapter son habitat de la façon la plus appropriée.

Le lapin a besoin d’un petit coin à lui. Souvent, la cage est proposée comme unique alternative pour la détention d’un lapin. Cependant, ce n’est vraiment la solution idéale, les plus grandes cages ne mesurant qu’1m40. Sachant que les lapins doivent vivre au moins à deux, il faudra plutôt songer à investir dans un enclos. Pour deux lapins, une surface de 6m2 est acceptable si les lapins bénéficient d’au moins 4h de sorties quotidiennes. Si vous optez pour une cage prolongée d’un enclos, elle devra posséder une hauteur d’environ 60cm pour que le lapin puisse se tenir debout. Il faut aussi noter que les cages avec un couvercle en plexiglas ne sont pas adaptées car elles offrent une mauvaise circulation de l’air. L’enclos doit être équipée de cachettes (maisonnettes, tuyau, carton, etc.) où le lapin peut se retirer et faisant office de « terrier ». Les lapins apprécient tout particulièrement d’avoir une plateforme surélevée pour pouvoir observer leur environnement.

Des gamelles en céramique lourdes sont indiquées pour donner l’eau et la nourriture. On pense souvent qu’un biberon est idéal pour étancher la soif de nos lapins, mais en réalité, le lapin ne peut pas boire à sa soif. De plus, le biberon est souvent difficile à nettoyer (algues) ce qui peut entraîner des diarrhées.

Un râtelier ou autre récipient pour contenir le foin est aussi à prévoir.

Le lapin étant d’un naturel propre, il n’est pas difficile de l’éduquer à faire ses besoins dans un bac à litière, tout comme un chat.

A propos du bac à litière, il faut faire attention à n’utiliser que de la litière appropriée aux lapins : Litière pour chat VEGETALE, chanvre, paille, paille compressée, pellets de bois. Les copeaux et autres écorces de résineux sont à proscrire car elles dégagent des essences qui sont nocives pour les voies respiratoires. Les litières minérales pour chats sont également dangereuses car elles peuvent provoquer des occlusions si le lapin en avale.

Pour des idées d’habitat:

L’alimentation

Si l’on étudie le lapin dans son milieu naturel, on observe que c’est un herbivore strict. Il ne mange que des herbes, feuilles et autres écorces. Cette nourriture est en général assez pauvre ce qui a poussé le lapin à s’adapter pour en tirer le maximum. Tout comme les chevaux, les lapins passent une grande partie de leur journée à manger pour apporter à leur organisme l’énergie nécessaire. Les dents se sont adaptées et poussent en continu pour éviter l’usure. En captivité, il nous faut tenir compte des caractéristiques physiologiques du lapin.

Premièrement, le foin. C’est l’aliment le plus important pour le lapin. Il doit composer le 80% de son alimentation ! L’absence de fibres peut poser de graves problèmes de malocclusions ou de transit si le lapin n’en a pas suffisamment à disposition car les dents ne sont pas correctement usées et la digestion est perturbée. Le foin doit être vert et de bonne qualité, contenant différents types de végétaux. Il ne doit pas être moisi, ni poussiéreux. Le lapin doit manger son équivalent-volume en foin chaque jour ! Le fait de manger du foin a aussi un rôle psychologique à jouer ; il occupe le lapin durant la journée et réduit les problèmes comportementaux.

Deuxièmement, la verdure. On entend souvent dire que les légumes sont dangereux pour les lapins, c’est faux ! La verdure (légumes, herbes, etc) doit faire partie intégrante de l’alimentation à hauteur d’environ 15%. Evidement, il faut l’introduire progressivement pour éviter des diarrhées. Les légumes doivent être variés (3 à 4 sortes différentes par jour) et il faut éviter de donner trop de fruits et de carottes, trop riches et sucrés.

Troisièmement, les granulés. Ils ne représentent qu’une toute petite partie de l’alimentation (environ 5%) et peuvent même être supprimés chez le lapin adulte. Ils doivent être de bonne qualité avec beaucoup de fibres. L’idéal étant : plus de 20% de fibres (cellulose) et moins de 3% de graisses. Il faut aussi faire attention au taux de calcium qui ne doit pas dépasser 1%, ce qui peut engendrer des problèmes urinaires (calculs). Les mélanges contenant des céréales ne sont pas adaptés, le lapin étant un herbivore !

Contrairement à de nombreuses idées reçues, il faut absolument bannir les drops, bâton de céréales, pain sec et autres produits de boulangerie. Ils sont gras et bourrés de sucre, ce qui peut poser de nombreux problèmes de santé obésité, malocclusion dentaire, arrêts de transit, etc. Un petit morceau de légume est une friandise tout aussi appréciée et bien plus saine !

Les soins

Le lapin est un animal qui, comme tous les autres animaux domestiques, à besoin de soins. Il peut arriver au cours de sa vie, qu’il doive aller chez le vétérinaire pour une griffe arrachée, des mycoses, des abcès ou toutes autres maladies. Il faut donc prévoir un budget vétérinaire dès le début.

Mais même si le lapin est en bonne santé, il faut prévoir une visite annuelle chez le vétérinaire, de façon à vérifier que tout soit en ordre. Le praticien contrôlera le poids, la longueur des griffes, les dents et l’état général. Il est très important de bien choisir un vétérinaire qualifié en lequel vous avez confiance. Beaucoup de vétérinaires n’ont malheureusement pas eu de formation concernant les lapins.

En Suisse, il est conseillé de faire le vaccin contre le VHD 2 (maladie hémorragique virale du lapin), une maladie incurable qui foudroie le lapin en quelques heures. Le vaccin s’effectue une fois par année.

Une autre intervention courante du vétérinaire est la stérilisation et la castration. La castration est souvent pratiquée pour calmer un mâle un peu trop agressif ou n’étant pas propre. Elle est aussi largement utilisée pour pouvoir faire cohabiter un mâle avec une femelle. La stérilisation, quant à elle, est fortement recommandée et même indispensable. En effet, chez les lapines de plus de 5 ans, le risque de développer une tumeur de l’utérus s’élève à 80% ! La stérilisation est donc un geste de prévention et augmente l’espérance de vie de la lapine. Il est également nécessaire de faire stériliser des lapines que l’on veut faire cohabiter.

Le comportement

Le lapin est un animal possédant un caractère bien à lui, qui n’est pas comparable à celui d’un chat ou d’un chien. Le lapin, contrairement à ce que veulent nous faire croire les campagnes publicitaires, n’est pas un animal câlin et qui aime être pris dans les bras. Il vous faudra accepter qu’il faudra du temps pour construire votre relation et qu’il vous fasse confiance. Les maître-mots avec un lapin sont “douceur” et “patience”. Ne soyez pas frustrés si votre lapin est un peu peureux, l’attention qu’il vous porte est déjà une grande marque d’affection pour lui !

La cohabitation

Les lapins sont des animaux sociaux qui vivent dans des sociétés hiérarchisées. Selon la loi suisse sur la protection des animaux, les lapins doivent être détenus en groupe et au minimum par deux. On parle aussi souvent du cochon d’inde, mais ces deux espèces sont très différentes et ne doivent pas être maintenues ensemble !

L’association marchant le mieux est entre un mâle castré et une femelle stérilisée

Vouloir faire cohabiter deux mâles, même castrés, peut être très aléatoire et c’est une association à éviter. N’hésitez pas à demander conseil aux responsables des refuges qui vous conseilleront au mieux ! N’oubliez pas : un lapin seul est un lapin malheureux !